« Il n’existe pas de "bonne façon" d’être soi.
Être soi est censé être mouvant et bordélique »
J’aide les femmes introverties à faire la paix avec elles-mêmes,
en ne changeant que le regard qu'elles posent sur elles.
Rien d'autre.
Holà ! J'entends déjà ta voix intérieure te dire que c'est trop beau pour être vrai,
impossible pour toi. Que si c'était aussi simple, ça se saurait...
Moi aussi, j’avais ces croyances...
Viens, je te raconte ↓
"Quoi vous dire,
que les lèvres d'une autre
ne vous diront pas ?
C'est peu de chose
mais moi tout ce que j'ai
je le dépose là"
Barbara Pravi
« Il n’existe pas de "bonne façon" d’être soi.
Être soi est censé être mouvant et bordélique »
Je comprends tellement ce que ça fait de se critiquer à longueur de journée, de juger violemment ses moindres faits et gestes, de se retirer l’amour
à chaque comportement jugé inconvenant.
De se sentir nulle, inadaptée, associable, ridicule.
D’être dans la sur-adaptation pour rentrer dans le moule et appartenir,
se sentir un peu moins différente.
Je l'ai vécu.
Je le vis encore.
Et c’est ok.
Tu n’es pas seule.
Longtemps, je suis restée prisonnière de mes conditionnements.
J’ai porté les costumes un peu trop étriqués de ma famille, de mes profs, de mes potes.
J’ai joué le rôle le plus confortablement inconfortable dans la pièce qu’est ma vie : celui de la petite fille parfaite.
Qui doit être polie, gentille.
Qui doit exceller dans ses études, travailler beaucoup.
Qui doit avoir une très bonne condition physique et une tête bien faite.
Qui doit être altruiste, s’oublier et s’effacer pour faire ce qu’on attend d’elle.
Qui doit plaire.
Plaire à tout le monde. Faire attention à ce qu’on pourrait penser d’elle et agir en conséquence.
J’ai commencé les psychothérapies très tôt, convaincue d’être cassée,
d’avoir besoin d’être réparée. Je me rêvais différente, plus mince, plus belle, plus comme cette actrice, cette influenceuse ou cette amie.
À 20 ans, j’ai découvert le développement personnel.
J’ai lu, beaucoup.
J’ai dévoré, absorbé, digéré.
Je me suis nourrie de toutes ces découvertes qui me fascinaient et qui ont d’abord eu l’effet d’une bouffée d’oxygène : j’apprenais à me connaître un peu plus. Je pouvais mettre des mots sur mes « bizarreries » : introversion, hypersensibilité, HPI, anxiété sociale…
Mais l’oxygène m’a vite manqué.
Tous ces mots sont finalement devenus de nouvelles étiquettes collées sur un emballage encore trop étroit pour moi.
Chaque jour, j’observais les gens que je jugeais extravertis,
sociaux, fêtards, cools et enviables.
Et chaque jour, je restais en guerre contre moi-même.
Je lisais à longueur de journée des astuces pour « devenir une meilleure version de soi-même » (#pensezpositivement), des tips pour avoir confiance en soi (#sortezdevotrezonedeconfort) ou des conseils pour être plus sociable (#faitesduthéâtre).
Autant de preuves irréfutables qui validaient ma croyance que celle que j’étais n’étais pas assez.
Je passais mes journées à être mal, vide, engourdie, déprimée, et à me demander comment sortir de ce spleen quotidien
Ma quête du bonheur, de la performance et de la perfection m’éloignait de moi un peu plus chaque jour.
Et puis la vie…
La vie a placé la bonne personne sur mon chemin.
Une autre coach, une autre femme, un autre cœur humain.
En s’autorisant à être pleinement elle, elle m’a invitée à faire de même.
Elle m’a vue belle, courageuse et entière. Elle a vu mon infinie valeur.
C'était la première fois qu'on me disait que j'étais assez, d'une façon qui m'a touchée.
J'étais prête à y croire.
Je ne pensais pas que ma transformation allait prendre cette forme.
Je croyais littéralement devoir me changer, être quelqu'un d'autre, de mieux, de plus ci, ou de moins cela.
En revenant à l'intérieur de moi et en me disant des mots doux, des mots d’amour, remplis de compassion.
En choisissant le chemin de la douceur plutôt que le boulevard de la détestation.
Depuis que je me suis ouverte à mes émotions, je n’ai plus jamais été juste mal.
Je me suis sentie épuisée, frustrée, déçue, terrifiée ou en colère. J’ai été submergée, anxieuse, inquiète, jalouse ou furieuse.
Depuis que je ressens dans mon corps, je n’ai plus jamais été juste bien.
Je me suis sentie fière, en paix, calme, courageuse, ou créative. Sensible, inspirée, pleine de gratitude. J’ai explosé de bonheur.
Depuis que je suis sortie de l’engourdissement de mes sens, je ressens. Intensément.
Je suis vivante.
Je suis toujours Léna, avec cette part qui se soucie cruellement du regard des autres,
qui a un désir brûlant d’appartenir, qui a peur, qui a honte, qui se compare.
Ces parts ne disparaitront sans doute jamais, et je suis en paix avec ça.
Je ne cherche plus à faire taire mon juge intérieur, mais plutôt à écouter ce qu’il a à me dire.
Aujourd’hui, je cherche à faire de la place à ces parties de moi, les reconnaître, les accueillir, les honorer…
Saoirse Ronan as Jo March - Little Women